Rarement, le processus normal de cicatrisation permettra aux spermatozoïdes de trouver, pendant les 3 premiers mois suivant la chirurgie, un passage vers les vésicules séminales. Il s'agit ici de recanalisation précoce (moins de 1%) et une seconde vasectomie doit être alors effectuée. Encore plus rarement, une recanalisation pourrait survenir plusieurs années après que la stérilité ait été démontrée. Il s'agit ici de recanalisation tardive (0.1%).
Cette faible probabilité d'échec ne justifie pas de subir périodiquement des spermogrammes de contrôle. Une fois que la stérilité est obtenue, bien qu’il n’y ait plus de spermatozoïdes dans le sperme, les testicules continuent d’en produire mais il s’établit un équilibre entre la production et la destruction de ceux-ci.
L’essentiel est de vous préciser que la vasectomie ne confère pas une stérilité immédiate. Elle n’est considérée réussit que lorsqu’on a obtenu un test de spermogramme négatif (c’est à dire: absence de spermatozoïdes dans le sperme). Dites vous bien qu’il vaut mieux apprendre que l’intervention n’a pas fonctionné par un test spermogramme que par un test de grossesse.
La vasectomie doit être considérée comme une méthode contraception permanente. Tant que vous envisagerez la possibilité d'avoir éventuellement un autre enfant, il est préférable d'opter pour une méthode contraceptive réversible. Sachez qu'il existe actuellement une chirurgie qui permet de recréer la perméabilité des canaux déférents une fois la vasectomie réalisée (vaso-vasostomie ou chirurgie de recanalisation). Toutefois, elle n'est pas toujours efficace car les testicules pourraient cesser leur production de spermatozoïdes (et non de testostérone) durant les mois ou années suivant la vasectomie. Cet arrêt est alors irréversible.